Imaginez : vous participez à une rencontre de mamans pendant laquelle les bébés vadrouillent et s’amusent ensemble sur des tapis, et le premier thème abordé, au hasard, pour lancer la conversation, est le choix du végétarisme chez les bébés.

Plus tard, dans la salle d’attente d'un médecin, vous feuilletez diverses brochures concernant l'alimentation des femmes enceintes et des bébés, et constatez que la consommation recommandée de viande est de deux fois maximum par semaine. L’option végétarienne se voit systématiquement consacrer un bon paragraphe et les quelques recettes « carnivores » sont souvent suivies de leur alternative végétarienne. Les végétaux occupent une belle place dans les listes d’aliments riches en fer ou en calcium, et pour les bébés végétariens, on conseille d’associer flocons d’avoine ou céréales complètes et un fruit riche en vitamine C pour assurer leurs apports en fer.

Bref, vous dites-vous, dans un monde comme celui-ci, on serait à l’opposé des 2 portions de viande et des 3 produits laitiers quotidiens recommandés (imposés) en France, loin de la manipulation par les brochures du CIV (distribuées chez les médecins français) qui tendent à faire croire que les végétaux ne contiennent pas de fer assimilable, à l’abri également des remarques soupçonneuses et réprobatrices des autres mères face à une maman végé… Trop beau pour être vrai.

Détrompez-vous : ce monde existe, et à côté de chez nous : en Allemagne. 6 millions de végétariens. De vrais choix végétariens dans tous les restaurants (même au kebap !), dans les cantines d'entreprises, dans les boulangeries, dans les crèches et écoles aussi sans doute (à vérifier). Certes, l'Allemagne reste le pays de la charcuterie, mais les végétariens y sont nombreux et surtout respectés dans leur choix. C'est en tout cas comme ça que je le ressens.

Oui, la France a décidément un sérieux problème avec le végétarisme.

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